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Salomé Archer Mendes est née à Coimbra, dans une famille liée au Droit. Elle est aujourd’hui notaire privée à Benavente et se considère complètement liée à la région du Ribatejo. Fan de tauromachie, beaucoup de ses clients sont issus de ce milieu. Elle soutient autant que possible les institutions caritatives de la région qui l’a accueilli à bras ouverts et où elle souhaite rester pour toujours.
J’ai une bonne mémoire visuelle, c’est pourquoi j’arrive à retenir tout ce que je lis. En classe préparatoire, j’avais une institutrice qui n’avait pas les compétences pour enseigner et qui nous frappait à la moindre erreur de notre part. Comme j’étais terrifiée à l’idée d’être corrigée et qu’elle n’arrivait pas à nous apprendre à lire, j’ai appris par cœur les textes associés aux images et à savoir quoi répondre à ses questions.
Aujourd’hui encore, je suis capable de retenir par cœur un document entier, en papier. Sur l’ordinateur, je peux lire dix fois de suite mais je suis incapable de retenir quoi que ce soit ; c’est pourquoi j’imprime tout. Tout en conduisant, je m’entraîne à retenir les plaques d’immatriculations des voitures avec lesquelles je me croise.
Quand j’étais petite, je rêvais d’être chanteuse, mais ma voix n’était pas assez bonne. J’aimais la musique traditionnelle, le folklore et aussi la musique française. Comme je n’avais pas de talent d’artiste, j’ai choisi la voie du Droit.
Mon père m’a alors dit qu’il ne me payait mes études que si j’arrivais à m’inscrire dans une université publique. Si je souhaitais une université privée, cela se ferait à mes coûts. Je tiens à avoir la même position avec mon fils Frederico. Je veux qu’il entre dans le public car l’enseignement y est meilleur et pour y obtenir de bons résultats, il faut plus d’efforts.
Ma grand-mère est avocate et son inscription au barreau est la plus ancienne du Portugal. Ma famille est très liée au Droit. J’ai choisi le notariat car c’est une activité plus proche des personnes. Comme j’aime travailler seule et que j’ai toujours voulu commencer de zéro, sans influences, j’ai pris la décision de quitter Coimbra. Évora, Montijo, Salvaterra de Magos et Alpiarça ont été mes points de passage pour finalement m’établir à Benavente.
Je préfère travailler en province car le contact avec les gens est plus important. J’ai le sentiment que je peux mieux les aider car c’est une population moins protégée et a donc besoin de plus de conseil. À Lisbonne, il existe beaucoup de notaires et d’avocats, mais pas autant en province, outre le fait qu’il y a des cas plus difficiles à résoudre qui nous obligent à connaître un peu de toutes les matières.
Tout ce que j’ai réussi avec mon étude je l’ai acquis de zéro. L’activité a commencé de presque rien et a grandi au fur et à mesure avec beaucoup d’implication et de travail. Entretemps, j’ai changé mes meubles avec lesquels j’avais débuté et j’en ai fait don au Pompiers de Benavente. J’essaie également de soutenir d’autres institutions d’ici.
Je suis d’avis que nous n’évoluons que si nous rencontrons des difficultés sur notre chemin. Si j’étais restée à Coimbra, ma carrière aurait été beaucoup plus facile, mais cela ne m’aurait pas aidé à évoluer ; et c’est ce que j’ai réussi à faire en m’installant à Benavente. Devenir mère a été l’une de mes principales difficultés. Pendant dix ans, j’ai essayé de tomber enceinte avant d’avoir mon premier fils, Frederico, qui a aujourd’hui neuf ans. Les médecins m’ont toujours dit que je ne réussirai pas à être mère et ma vie vient prouver qu’il ne faut jamais renoncer, même quand toutes les portes se ferment.
Pour l’année 2018, j’ai comme objectif de disposer d’un conseil gratuit une fois par mois. Je souhaite aider ceux qui ne disposent pas de moyens de payer. Pour l’année 2019, j’ai un autre objectif : j’ai été invitée par l’Université de Coimbra à écrire un livre de cas pratiques qui ont surgi au long de ma carrière de notaire.
Travaillant tous les week-ends, j’ai peu de loisirs. Je profite au maximum de mes enfants et de la famille, je fais des promenades et je visite des endroits intéressants avec eux. J’aime la randonnée en montagne mais la cuisine est mon hobby préféré pour me relaxer. Et dès que possible, j’assiste à une corrida que j’adore !
Je voyage dès que j’en ai l’occasion. À l’occasion de congrès dont le thème est lié à mon métier, je déplace toujours. J’ai voyagé dans toute l’Europe et dans d’autres continents et j’ai des amis issus de plusieurs pays avec lesquels j’échange des conseils de travail. J’ai fait des amis au cours de ma vie mais je conserve des amis depuis plus de 40 ans.
À Coimbra, on est mieux servi au niveau des hôpitaux mais à Benavente, j’ai une meilleure qualité de vie. Si j’étais restée à Coimbra, j’aurais eu un plus grand soutien de de ma famille, mais à Benavente, je dispose d’une plus grande proximité et j’ai le sentiment que je suis en mesure de faire davantage pour mes clients. J’apprends tous les jours quelque chose de nouveau avec les dossiers que je suis et j’essaie au mieux de m’améliorer car nous avons toujours quelque chose à retenir des personnes que nous croisons.
Même si je suis les informations nationales, j’accompagne avec grand intérêt les actualités régionales. Je continue à aimer les journaux en papier et je les conserve toujours à la maison afin que mes enfants s’habituent au touché et à les apprécier.
Information extraite intégralement du journal « O Mirante »